A deux reprises, les familles occupant depuis septembre 2019 à Nîmes des logements abandonnés appartenant à la Sté ICF HABITAT ainsi que l’association locale du DAL (Droit au Logement) ont ete convoquées devant la justice.
L’audience a une nouvelle fois été reportée au lundi 15 mars 2021, mais cela ne fait que retarder la décision que pourrait prendre le tribunal de les expulser.
Une vaste mobilisation a déjà permis d’affirmer la solidarité de citoyen·e·s, d’associations ou d’organisations. Cette mobilisation doit aujourd’hui s’amplifier.
Rappelons que ces familles - dont la plupart ont des enfants - ont trouvé là un moyen de fuir les dangers de la survie dans la rue ou dans des foyers. Cette situation de relogement a permis à chaque famille de scolariser ses enfants, parfois de trouver du travail, mais aussi de déposer des demandes récurrentes pour accéder à des logements sociaux ou pour obtenir des papiers. Ces familles n'aspirent qu'à vivre, étudier et travailler ici
Les signataires ci-dessous, personnes ou groupements, nous déclarons de nouveau solidaires avec les personnes poursuivies. Nous avons, selon les cas, participé à l’installation de ces familles, à leur accompagnement social ou scolaire ou plus simplement à leur soutien. Les principes de justice sociale et de solidarité sont nos seules motivations.
Les familles et nous-mêmes demandons que les moyens leur permettant d'obtenir une autonomie sociale et économique leur soient accordés : un logement social, un droit au séjour.
C'est pourquoi, toutes et tous, nous demandons :
Nous appelons à manifester notre soutien à ces familles lors d’un
Rassemblement
LUNDI 15 MARS 2021 à 14 heures
Palais de Justice à Nîmes
Les 21 et 22 septembre 2020, la Marche des Sans-Papiers, partie de Montpellier pour rejoindre Avignon et converger avec d'autres marches jusqu'à Paris le 17 octobre, a fait étape à Nîmes. Un
cortège d'une centaine de personnes a ainsi parcouru la ville le lundi en fin d'après-midi pour une soirée rue Pierre Sémard.
Le lendemain, avant un départ pour Avignon, un nouveau cortège a accompagné les marcheurs et les marcheuses en passant au Chemin Bas d'Avignon, au Mas de Mingue, au Centre de Rétention Administrative
puis au Pradha à Marguerittes.
Un parcours destiné à rappeler la nécessité d'une régularisation de tou·te·s les sans-papiers, de la fermeture des CRA et d'un logement pour tous et toutes.
La situation dans laquelle nous maintient la Préfecture n’est pas supportable. Pour la plupart, nous sommes arrivés en France depuis plusieurs années. Après avoir
franchi toutes les étapes de l’accueil, balisé par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance) du Gard, en tant que mineurs non accompagnés, nous avons pu accéder à une formation professionnelle, apprendre un
métier. Dans ce cadre, nous avons rencontré des artisans, des chefs d’entreprise. Nous avons appris beaucoup auprès d’eux, mais nous avons su aussi leur montrer notre motivation et nos qualités
professionnelles.
Après l’apprentissage se dessine bien souvent la promesse d’une embauche. Nous avons des projets, nous voulons créer un foyer, quitter les hôtels et louer des appartements, nous voulons passer le
permis de conduire, pouvoir accomplir toutes les démarches administratives.
Cela n’est possible que si des titres de séjour nous sont délivrés. Au lieu de cela, nous allons d’APS (Autorisation provisoire de séjour) en récépissés, période d’incertitude s’étendant sur
plusieurs mois, voire des années.
Nous demandons au Préfet du Gard de nous délivrer des cartes de séjour d’au moins un an, sans restriction de travail, que celles-ci nous permettent de nous insérer complètement, d’oublier tout
ce que nous avons dû subir durant notre périple.
Nous croyons au bien-fondé de notre revendication et nous tenons à l’exposer à Monsieur le Préfet vendredi 3 juillet, à l’issue du rassemblement que nous organisons à 17 h 00, Avenue
Feuchères, devant la Préfecture du Gard.
Votre présence à ce rassemblement, votre soutien nous sont indispensables.
C’est sur huit sites de la ville de Nîmes (Préfecture, Conseil départemental, Centre de rétention administrative, Hôtel de Ville, etc.) qu’un collectif d’associations, dont l'APTI, avait appelé samedi 30 mai à des rassemblements respectant les consignes sanitaires pour interpeller les pouvoirs publics sur les conséquences de la crise sanitaire pour les étrangers et pour appeler à la régularisation des sans-papiers et au respect du droit au logement pour tous.
Vêtus de combinaisons blanches, porteurs de pancartes ou rebaptisant une place du nom de Cédric Herrou , les manifestants ont témoigné de leur solidarité avec les étrangers, particulièrement avec les familles, relogées dans un immeuble à Nîmes par les associations et qui attendent de la part de la Préfecture du Gard leur régularisation et leur relogement. La responsabilité du Conseil départemental a également été pointée dans sa politique en direction des mineurs non accompagnés, certains étant menacés d’être mis à la rue dans les jours à venir.
Relayant un appel national émanant de plus de 200 associations, les organisateurs nîmois (Ados Sans Frontières, Amnesty International Groupe de Nîmes, APTI, ATTAC Nîmes, DAL 30, EELV Languedoc Roussillon, Ensemble !, Fédération anarchiste, GA LAMI, Ligue des Droits de l'Homme, PCF, Réfugiés Bienvenue Nimes, RESF, Union locale CGT de Nîmes, Union Syndicale SOLIDAIRES 30) ont voulu témoigner que la crise sanitaire actuelle pouvait devenir une « bombe » sanitaire pour les populations étrangères et que les protéger c’était aussi protéger toute la société. Au Portugal, en Italie, des procédures de régularisations sont ou vont être mises en œuvre. En France, il est indispensable que ce type de mesures s’applique également et de façon inconditionnelle.
Ces exigences, hier de justice et d’égalité, sont aussi aujourd’hui d'impérieuses nécessités sanitaires hors desquelles tous les discours contre la propagation du coronavirus sont vains.
Les appels pour la régularisation des sans papiers se multiplient et l'APTI les soutient
Pétition pour la régularisation des sans papiers
Le 24 avril 2020, 90 organisations et 200 personnalités du monde cuturel, cultuel, universitaire, associatif et syndical ont signé cette lettre ouverte au président de la République.
Vous aussi vous pouvez signer ici
Un communiqué des Etats Généraux des Migrations
Les EGM appellent a la regularisation de toutes les personnes sans-papiers
et une lettre ouverte au Président de la République
Communiqué de la FASTI
La régularisation de tou-te-s les sans-papiers : c’est maintenant !
14 avril 2020
Depuis le début de l’épidémie de covid-19 la vie des personnes « retenues » est mise en danger alors que les perspectives de refoulement sont nulles, puisque, indépendamment de la légitimité des renvois, totalement contestable, leur réalisation est devenue impossible par suite même des ordres de confinement.
Nous appelons à la fermeture immédiate de tous les centres de rétention administrative et nous demandons que s’engage une réflexion afin de déterminer si leur réouverture après la fin de la présente crise est opportune, au regard des critiques multiples et largement argumentées, nationales et internationales, dont ils ne cessent de faire l’objet.
La pétition est là : https://fermez-les-cra.wesign.it/fr
Lettre au Préfet du Gard
Le 21 mars 2020, plus d’une vingtaine d’associations ou organisations ont envoyé une lettre ouverte à Monsieur le Préfet du Gard à propos des conséquences de la crise sanitaire actuelle pour les populations étrangères résidant sur notre territoire.
La liste des signataires est la suivante :
AAFV, ACAT Gard, Ados sans Frontière, AFPS Nîmes, AMI, Amitié France Algérie, APPEL, APTI, ATTAC Nîmes, CADTM, DAL 30, Ensemble ! Nîmes, France Insoumise Nîmes, Ligue des Droits de l'Homme Section du
Gard, Lutte Ouvrière, Nuit Debout Nîmes, OIP Groupe de Nîmes, Parti Communiste Français, Refugiés Bienvenue, RESF, Secours Catholique, UNIRS 30.